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Meeting Le Mans 2011

 

 

XIV Rassemblement International Opel GT en Pays de la Loire

 

Ca faisait en fait à peu près 362 jours qu’on décomptait pour voir si c’était vrai de vrai…

Et bien ce n’était finalement PAS une blague ! Ce 17 septembre, L’Entraide Opel GT et 62 de ses plus jolies représentantes ont bel et bien pu rouler sur le circuit du Mans. Si, si, si, on peut parler d’un moment HIS-TO-RI-QUE pour l’Opel GT et son Entraide, connue pour être sans but lucratif, sans Présidents et sans complexes.

Historique pour d’autres raisons également : pas moins de 65 GT inscrites ! Et 139 personnes à loger, nourrir, guider, divertir pour nos hôtes Laure et Gilles. C’est qu’ils avaient en plus proposé de débuter dès la veille de ce qui est désormais devenu un timing classique.

Le vendredi 16 au soir, en effet, 30 GT s’alignaient déjà fièrement au cœur du vieux Mans, dans un endroit central qui leur avait été spécialement réservé. Après un dîner à la rue des 3 sonnettes, les GTistes présents participent à une chasse au trésor et découvrent vingt hectares de ruelles pavées, de maisons à pans de bois et d’hôtels Renaissance, abrités par une muraille romaine et surplombés d’une des plus vastes cathédrales de France. C’est la cité Plantagenêt, berceau de la célèbre dynastie franco-anglaise. L’histoire de la cité est projetée sur le jet d’eau et le chevet de la cathédrale. C’est magique, féerique et à nouveau très … historique ! Une soirée qui va marquer les rêves de ceux qui rejoignent le Brit-Hotel dès ce soir-là.

Samedi 17, ouverture des débats.

9 heures du matin, sur le parking adjacent au garage Opel Legrand. Le programme prévoit café, thé, viennoiseries, remise des livrets de route, plaques rallye et bourse d’échange pour ceux qui auront des pièces pour Opel GT. Notre Gilles est partout, pour trouver ceux qui ont oublié de prendre leur petit matériel, discuter le coup avec chacun, et remercier le directeur de la concession Opel du Mans, qui nous accueille et offre l’apéro. Quel monde dans la salle, mais aussi quelle organisation qui permet à tous les convives de se servir au buffet … Mais qu’est-ce que c’est que çà, sur le buffet, Gilles ? Aaaahhhh, des Rillettes, du Mans !

14 heures ou presque : départ pour la grande balade de 70 kilomètres « sur les routes campagnardes de la Sarthe, avec ses villages, Médiévaux et Troglodytes, ses Châteaux, ses Vieilles Maisons, ses cours d’eau, ses vignobles … » nous dit le programme. Comme d’habitude, on croise des GT qu’on n’aurait normalement pas du croiser : comme quoi, il ne faut pas suivre bêtement celui qui est devant nous, surtout quand il va faire le plein d’essence en dehors du road book ! Le caractère historique et typique de la région s’affirme au fur et à mesure que nous nous éloignons du Mans et il commence à faire soif lorsqu’un dernier virage nous conduit sur un parking herbeux à souhait. « C’est pas souvent qu’on voit 60 tondeuses à gazon parquées l’une à coté de l’autre » lâche un GTiste connu pour ses jeux de mots bien rodés. Notons malgré tout un manque de respect pour nos petits bijoux, même si nous admettrons que la puissance de leur moteur n’est pas un point fort. Lhomme (non, pas notre comique, la ville de Lhomme !) nous invite alors à découvrir son musée de la vigne. Certains sont soupçonnés – et c’est peu dire – d’avoir réalisé une traversée du musée à vitesse non réglementaire, tuyautés qu’ils étaient sur la présence d’une aire de dégustation adjacente. La prochaine fois, faudra prévoir des radars de contrôle pour les traversées de musée… Dégustons donc les vins du crû : AOC Jasnières & Coteaux du Loir, blancs, rouges, rosés, moelleux, secs et demi-secs. Le Chenin blanc est à la base du Jasnières et des Coteaux du Loir blanc, tandis que le Pineau d’Aunis donnera les Coteaux du Loir rouges et rosés. Peut-être devrions-nous prévoir aussi un contrôle d’alcoolémie à la sortie de la prochaine dégustation ??? Même s’il est bien connu de la maréchaussée que « les GTistes ne sont pas des grands amateurs de vin. Juste des amateurs de…  grands vins » me souffle une autre voix enthousiaste. Tiens, mais qu’est-ce que c’est que çà ? Oooohhhh, des Rillettes !!! Ca existe aussi des contrôles de taux de cholestérol ?

Nous quittons Mr le Maire, retour vers Le Mans. Pas vu l’usine Rustin, dont les rustines auraient pourtant été bien utiles au pneu plat de l’un d’entre nous. Arrivée à la forêt de Bercé, l’une des plus vieilles de France, plantée presque exclusivement de chênes dont certains tricentenaires, et qui nous amuse bien avec ses routes en toboggans. En arrivant au virage de Mulsane, les choses très sérieuses s’annoncent, et se confirment lorsque nous franchissons respectueusement la grille d’entrée du circuit. Quelques photos et … la pluie nous tombe dessus.

17 heures, en retard : vite à l’intérieur du Musée des 24 Heures, pour une visite … chronométrée ! Impossible de décrire la richesse de celui-ci, qui fait la part belle à ses héros – Aah ! Jacky Ickx, son départ en marchant et cette superbe victoire sur Ford GT 40, dépassée par la technologie peut-être, mais pas par les Porsche à qui la victoire était pourtant promise – et à ses héroïnes, voitures de tous âges et de toutes origines. Un appel au microphone nous sort du rêve et nous repartons sous la pluie en direction de nos GT à nous. Un tout, tout petit peu moins impressionnantes quand même que celles du musée…

18 heures enfin : un peu de patience et nous nous engageons lentement sur le circuit Bugatti. Deux tours à allure modérée, question de rester sur la piste, sans se percuter. Retour dans la ligne droite et mise en place des voitures en position départ 24 heures par un Gilles plus agile que jamais: sans fin l’épi … voyez les photos.  Même si tout le monde n’est pas venu au circuit, 62 GT font une fameuse enfilade dont on ne peut à la fois voir la fin et le début sans appareil sophistiqué. Photos, vidéos, c’est le mitraillage des voitures comme pour de vraies 24 heures. Un démarrage finalement, qui n’aura lui rien de celui des 24 heures car nous nous empilons un peu en désordre derrière un pace-car qui n’avance pas. Un dernier tour d’honneur, et nous quittons déjà le circuit pour nous diriger vers l’hôtel où le dîner se prépare.

20 heures : pas besoin de se demander où le banquet se tiendra : les 7 bardes du groupe Octojazzy (cherchez l’erreur !) nous guident vers les salles et mettent une ambiance d’enfer. Quel monde. On se rend compte qu’il y a encore des membres qu’on n’a pas vus. Les 65 GT auront parcourus 34.000kms pour arriver au Mans, ce qui arrange Jean notre non-Président, tout occupé à rembourser à chacun la moitié des frais d’essence investis pour répondre à l’invitation de Laure et Gilles. Et l’an prochain ? Le volontaire est connu pour 2012 : ce sera notre éditeur Pascal Grimault aidé par notre pistard Gilles Kania qui souhaitent nous faire visiter la Seine & Marne. Et l’année d’après, ce sera au tour de Kléber Bariteau qui nous ramènera en Vendée. Ouf, l’avenir est assuré. Nous sommes dès lors tous relax et contents de féliciter ceux qui viennent de près (notre GO, comme Gilles l’Organisateur), de loin (1.446 kms A/R pour Roland et Joseph), ceux dont la GT revient de loin (Nicolas pour le travail considérable de reconstruction qu’il a entrepris et … terminé !) ou qui ont leur GT depuis longtemps (Maria, 1970). Maria nous reparle d’une rencontre avec le club Autrichien, qui organisera en 2012 sa rencontre à Salzbourg. L’occasion de réduire le parcours vers l’Autriche d’environ 1.000 kilomètres ! Grosse réflexion dans l’assemblée qui demande un peu de temps pour s’organiser … Vivement les détails précis dans un prochain bulletin. Gilles nous parle avec émotion de tous ceux qui l’ont contacté mais n’ont pas la GT en état de faire un long déplacement. Ne les oublions pas nous dit-il ! Nous on leur propose de venir quand même, même si la GT n’est pas sure. Car il y a, parait-il, 5% de voitures en panne à chaque rencontre, et nous cherchons donc régulièrement des volontaires pour faire partie de ces 5%. Cette année Jean-Bernard et son allumage, la barre de suspension de Charles, les pneus d’André, la pompe à eau de Frédéric, le câble d’embrayage de Christophe et le vapor-lock de Maria. Tous repartis grâce au secours des techniciens de l’Entraide heureusement, il ne faut donc pas s’inquiéter.

24 heures. (Au Mans, c’est sacré !). Allez, il faut se coucher, c’est que demain le pilotage de nos engins va nous demander de la concentration. Nous prenons nos cadeaux de 3 bouteilles de vin du Loir ainsi que le beau porte clefs siglé Entraide Opel GT, et dodo !

Samedi 18, deuxième journée.

08 heures. C’est une blague ? Même pas, c’est à nouveau vrai de vrai ! Les moteurs tournent déjà avant que chacun aie pu trouver tasse, couteau ou croissant. Déception, il n’y a pas de Rillettes au petit-déjeuner. On s’engouffre dans nos petites bombes couvertes de rosée, en route pour Beillé, où nous devons rencontrer « La Chéronne ». Enorme parking pour nous accueillir dans une petite gare de province de laquelle se dégage une épaisse fumée noire et blanche. Incendie ? Non, locomotive à vapeur née en 1923! Après quelques explications techniques sur cet oldtimer d’un autre ordre, nous nous embarquons pour un voyage de près d’une heure dans deux wagons qui rappellent à certains une jeunesse, heeuuu… disons récente.

09 heures 15 : qu’est-ce que ça crache ! Je ne culpabiliserai plus jamais sur les rejets de CO² de ma GT après avoir rencontré la Corpet Louvet 030T. Ce voyage peu catalytique se révèle aussi très jazzy, agrémenté qu’il est par le jeu rythmé d’une guitare électrique qui nous tiendra compagnie au retour aussi. On discute avec de nouveaux voisins, on engloutit un autre petit pain au chocolat, on se laisse offrir quelques Rillettes et on écoute Bernard, notre autre non-Président, nous recommander la trousse de secours minimum avant de partir en GT : câble d’embrayage, vis platinées, condensateur, pompe à eau, pompe à essence … à moins que vous ne veniez de remplacer la pièce avant de partir bien entendu !

10 heures : arrivée à Bonnétable. Direction le château où nous sommes attendus par le propriétaire, banquier suisse de son état, qui nous ouvre les portes de son parc fermé au public depuis 15 ans. Nous apprendrons que le château, originellement du 16° siècle, est doté de 110 chambres, a été complètement rénové au 19° siècle par le duc de la Rochefoucault, député et ambassadeur, grand amateur de fêtes, et créateur avec d’autres notables, de la ligne de chemin de fer que nous venons d’emprunter et qui relia autrefois Bonnétable à Paris. Ce duc semblait décidemment croire aux technologies nouvelles, car nous découvrons une éolienne destinée à pomper l’eau du sous-sol, transformée en eau courante pour le château dès 1880, ou en chauffage assuré par le sol dans les serres du jardin adjacent. Château joliment rénové, aux seuls frais de son propriétaire qui ne souhaite pas s’embarrasser de l’aide de l’état, beaucoup trop lente à son goût. Le courant passe avec notre banquier, qui a défaut de nous ouvrir son portefeuille, rouvrira le soir même les grilles de son château pour une séance de prises de vue des GT-starlettes encore présentes à la fin du dîner. Nous quittons le château pour son jardin, propriété de la commune et animé par des volontaires du syndicat d’initiative. Les activités les plus diverses nous sont offertes à l’occasion des journées du patrimoine : usine de réfection d’embrayage et de frein, collection de tracteurs, balade en calèche … Tout le monde y trouve son intérêt jusqu’à l’appel de notre petit train qui nous siffle de loin : le signal qu’il est temps de repartir retrouver nos « tondeuses à gazon ». En route pour les 18 kilomètres de voies de chemin de fer restaurées par des passionnés du patrimoine ferroviaire, au rythme du tchouf-tchouf de notre train à vapeur. Admiration à l’arrivée pour les manœuvres réalisées par la loco, avant de poser pour la télévision locale. Malgré les dégustations de Rillettes pendant le retour, les estomacs commencent à gargouiller, et c’est donc avec enthousiasme que nous quittons une Bonnetable pour une autre, dressée cette fois dans la salle polyvalente de Tuffé.

12 heures 45 à peu près : Heureusement qu’elle est grande la salle polyvalente, car nous la remplissons sans problèmes aucun, au rythme de la guitare d’Albert qui a peine à couvrir le son de discussions qui vont bon train. Chouette, un petit pot de Rillettes avant la découverte du repas, régional à souhait. Quelques discours encore, l’une ou l’autre intervention très spontanée pour remercier Gilles, Laure et les personnes qui les ont aidé, plus ou moins, pour le succès de ce rassemblement très réussi. Désolé Gilles, mais nous avons renoncé à essayer d’inclure le nom des 31 personnes que tu nous as renseignées comme ayant participé au succès incontestable de ce rassemblement. Un record encore, celui du travail d’une fameuse équipe. Grâce à elle nous pourrons dire plus tard à nos petits enfants : « Au Mans j’ai été en GT ! ».

 

En vidéo :

 https://www.youtube.com/watch?v=iSeqGc_v5qg

 

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